De l’art de faire du jeu vidéo22 mars 2011

Dans la catégorie des débats condamnés à persister pour l’éternité sans aboutir au moindre accord, je pense que celui qui concerne la qualité artistique du jeu vidéo est plutôt bien positionné. En effet, depuis que je m’intéresse de plus près à la conception de jeux vidéo – ce qui, finalement, est assez récent – je vois sans cesse cette éternelle question revenir sur le tapis et agiter les foules. Loin de prétendre apporter une quelconque réponse à ce questionnement, je vais malgré tout tenter d’exposer – brièvement – ma vision personnelle.

De l’art ou du cochon?

En réalité, le principal problème de ce débat n’est pas de savoir si oui ou non le jeu vidéo est un art, mais plutôt de définir cette notion avec des critères précis. Et c’est d’ailleurs ce qui condamne le débat, puisque personne n’a la même vision de l’art. Pour ma part, j’envisage deux conceptions de ce mot. La première englobe tout ce qui est créé, travaillé ou modifié par l’homme et qui devient donc artificiel. De ce point de vue, le jeu vidéo est bien entendu un art, au même titre que la fabrication de pneus ou la mise en boite des petits suisses.

Braid

Récupérer quelques facettes d'autres formes d'art bien établies, saupoudrer d'un zeste d'onirisme et de sentiments, est-ce suffisant pour être qualifié d'œuvre d'art? (Image: Braid)

Cependant, c’est la deuxième définition qui pose problème. Cette notion plus abstraite, qui regroupe les sept principaux moyens d’expression culturels, est souvent discutée. Je ne me risquerais pas à en exposer les principales théories aujourd’hui, ce qui serait une perte de temps tant la notion est vague. Quoi qu’il en soit, de mon point de vue, une véritable Å“uvre d’art se doit d’être motivée par un désir réel de l’artiste de transmettre à son public un sentiment ou un message, qui doit amener le spectateur à percevoir un fragment de réalité sous un angle différent ou ressentir la sensibilité de l’artiste à travers les sentiments véhiculés par son Å“uvre.

Pourquoi joue-t-on?

La question à se poser ensuite est extrêmement simple: pourquoi joue-t-on? Là encore, les réponses divergent et chacun a bien entendu sa propre motivation. Cependant, je pense ne pas me tromper en affirmant que la grande majorité des joueurs – dont je fais partie – ne recherche que le plaisir pur et simple. Le jeu vidéo est avant tout un divertissement que l’on pratique avec plus ou moins d’assiduité dans le but de se faire plaisir, d’éprouver ses capacités de déduction ou tout simplement d’entrer en compétition avec d’autres personnes. Mais lorsqu’on sort d’une partie de jeu vidéo, dans combien de cas peut-on dire qu’on a remis en causes certaines de nos conceptions du monde qui nous entoure – aussi infimes soient-elles – ou qu’on a été pris d’une vive émotion, bien au delà de celles liées au simple plaisir dudivertissement?

Le plaisir avant tout!

En bref, je pense que la principale vocation du jeu vidéo est purement et simplement de divertir et qu’il serait souhaitable qu’il en reste ainsi, même si les initiatives plus expérimentales restent bien sûr à encourager. Effectivement, je ne nie pas que certains jeux sont le fruit d’une démarche plus expérimentale qui mérite la qualification d’artistique, mais ils ne sont pour moi qu’une très petite minorité bien loin de représenter le gros de l’industrie et restent généralement – et malheureusement – bien obscurs.

Quoi qu’il en soit, personnellement, c’est cet aspect de pur divertissement qui m’a toujours plu et attiré dans le monde du jeu et c’est ce que je souhaite continuer à faire dans les années à venir. Se faire plaisir et donner du plaisir, sans gaspiller son temps à revendiquer une potentielle reconnaissance en tant qu’artiste pour flatter son ego, telle est pour moi la simple vocation du jeu vidéo!

Devoir de socialisation22 octobre 2010

Nous sommes tous soumis à une constitution qui nous permet de jouir de certains droits et nous impose certains devoirs, c’est un fait incontestable. Cependant, j’ai l’impression que, dans notre société moderne, nous sommes également contraints à des devoirs inédits et implicites qu’on peut nous reprocher de ne pas honorer, sans qu’ils soient inscrits dans aucun document officiel. Et parmi ces devoirs fantômes, le plus important semble être le devoir … de socialisation!

Social

Cela fait déjà plusieurs années que j’observe à chaque rentrée un phénomène des plus intéressant. Dès le premier jour de cours, et parfois même avant, j’ai l’impression d’être plongé dans un vaste club de rencontres où chacun cherche à trouver au plus vite des personnes avec qui tisser des liens, comme si leur existence ou leur image (ce qui a tendance à revenir au même dans notre société gouvernée par l’apparence) en dépendait! On dirait qu’il leur faut impérativement trouver quelqu’un avec qui manger le jour-même, sous peine de passer pour un alien décérébré et sociopathe. Ce qui m’arrive chaque année, bien entendu.

Notez que je n’ai rien contre le fait de tisser des liens avec ses collègues, qui est une attitude parfaitement normale, logique et indispensable. Je m’étonne simplement de l’ardeur avec laquelle les personnes cherchent à se bâtir un groupe d’amis. C’est comme si leur valeur en tant qu’humain était calculée en proportion du nombre de personnes qu’ils sont capables de rallier en un temps limité, comme s’il leur fallait atteindre un certain score social pour mériter sa place au sein de l’école/entreprise.

Pourtant, je ne suis pas certain qu’un tel élan d’ouverture et de socialisation soit si bénéfique sur le long-terme. Si on cherche à être ami avec tout le monde dès le premier jour, on ne pourra rencontrer par la suite que des déceptions. Et si on montre tout ce qu’on a d’intéressant dès le début, on perd tout espoir de surprendre et d’intriguer. En somme, en se montrant trop, on se condamne soit-même à la banalité et à la transparence. On ne pourra que décevoir ou, au mieux, lasser.

Pour ma part, je suis persuadé que ne pas chercher à s’intégrer rapidement à un groupe conséquent est loin d’être une tare. Bien au contraire, en laissant au temps le soin de faire les choses comme il se doit, on ne peut que tisser des relations sincères et permettre à nos qualités de se faire remarquer progressivement, ce qui les rend d’autant plus précieuses et marquantes aux yeux des autres.

Finalement, j’en arrive à une conclusion qui coïncide tout à fait avec ma vision du social d’aujourd’hui. A force de vouloir se mettre en avant en misant sur le tout-social, les hommes modernes se condamnent à se noyer dans la masse et n’être plus considérés en tant qu’individus mais comme membres anonymes d’un groupe qu’on ne remarque que dans son ensemble. En bref, tout n’est que superficialité destinée à flatter de manière totalement illusoire un ego auquel on tient plus qu’à soi-même.

Cependant, ce vaste sujet mériterait qu’on s’y penche des années entières et qu’on rédige à son propos une encyclopédie documentée d’une bonne douzaine de volumes! Cet article n’est donc qu’un résumé succinct de ma vision des choses, qui ne présente ma philosophie que dans ses grandes lignes. Toutefois, et comme pour chaque article, n’hésitez pas à partager vos réflexions en y allant de vos petits commentaires. En plus… ça flatte mon ego!

Fable 3 – C’est une révolution!18 octobre 2010

Afin de vous faire patienter jusqu’au prochain article qui marquera mon – énième – grand retour, je vous propose la dernière bande-annonce de Fable 3! Oui, si jamais vous ne l’aviez pas compris, j’attends ce jeu avec la même impatience que l’américain moyen qui attend son cheeseburger triple-mayonnaise au McDeg.

Je tiens à noter au passage que je trouve les vidéos de ce jeu des plus réussies. Ils ont fait de très belles choses, que ce soit pour celle-ci ou la précédente. A chaque fois, un esprit différent, mais dans les deux cas, l’émotion est là (en tout cas, moi, j’en chiale)!

Fable 3 – Introduction15 août 2010

Etant donné que je suis dans l’incapacité totale de mettre convenablement à jour cette section, je l’ai renommée et la fréquence de publication va devenir plus aléatoire. Cependant, le blog n’est pas mort et je vous promets de beaux articles dégoulinant de philosophie à deux sous dès que je trouve le temps de les rédiger!

En attendant, je vous laisse profiter de la magnifique vidéo d’introduction de Fable III, le jeu que j’attends le plus cette année! Enjoy!

The craft of war : blind6 juin 2010

Pour cette vidéo de la semaine, je vous propose un nouveau machinima, basé cette fois-ci sur l’univers de World of Warcraft. Et croyez-moi, quand on connait les animations de base du jeu, on comprend vite que le bonhomme a du fournir un travail monstrueux pour aboutir à ce film tout simplement magique! Bref, si vous aimez les elfettes, les voleurs et les duels acrobatiques, vous allez être comblés! (dans le cas contraire, faîtes au moins semblant, pour me faire plaisir)